bluesette$2004005 Bluesette
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| | EVRY (AFP) - L'enquête sur la violente agression d'un jeune homme de 25 ans en février à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), a montré qu'il n'avait en fait pas été attaqué en portant secours à une automobiliste, hypothèse qui lui avait valu d'être décoré par Nicolas Sarkozy, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
Le jeune homme, prénommé Jilali, avait été agressé et frappé à coups de pelle le 9 février à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) par un groupe de jeunes, après un banal accident de la circulation.
Selon les premiers éléments de l'enquête, alors communiqués à l'AFP par une source judiciaire, il avait été agressé alors qu'il était venu porter secours à une conductrice menacée par un groupe d'individus.
Or ces éléments ont ensuite été invalidés par les investigations qui ont suivi, selon une source proche du dossier, confirmant une information du journal le Monde dans son édition datée de jeudi.
Selon le quotidien, qui cite un procès-verbal du 1er mars, la conductrice a déclaré aux enquêteurs que le jeune homme ne lui avait pas porté secours et qu'elle n'avait pas été agressée.
"Je n'ai pas demandé d'éloge, je n'ai rien demandé, tout s'est enchaîné", a déclaré mercredi Jilali à l'AFP, qui affirme n'avoir été informé de ces éléments qu'"il y a une semaine et demie".
"Mon avocat m'a dit que la femme n'avait pas été agressée, qu'elle avait peut-être été juste bousculée. Je lui ai dit que je m'en doutais, en fait", a-t-il poursuivi.
Après l'agression, "je ne me souvenais plus de rien", a expliqué le jeune homme, qui avait été dans le coma pendant deux jours, évoquant un "trou noir".
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et candidat à la présidentielle, s'était rendu au chevet du jeune homme à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne) le 20 février. "J'ai été dire à ce jeune homme combien il pouvait être fier de son acte et que la Nation lui était reconnaissante de son attitude", avait déclaré M. Sarkozy à l'issue de sa visite. Il l'avait décoré de la médaille d'or du courage et du dévouement en mars.
L'avocat de Jilali, Me Jacques Bourdais, n'avait pu être joint dans l'après-midi par l'AFP.
Le procès de cette agression doit avoir lieu le 10 décembre devant le tribunal correctionnel d'Evry, selon une source judiciaire.
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